L’automne dernier, j’ai réfléchi sur deux rapports que je trouvais à la fois excitants et provocateurs. Tous deux envisageaient l’avenir et les effets potentiels de la consommation des ressources sur les entreprises et les consommateurs. En fait, sur le monde.

En octobre 2018, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a présenté un aperçu d’un rapport dans le cadre du Forum mondial sur l’économie circulaire au Japon. D’après ce rapport, l’utilisation de matières premières devrait pratiquement doubler dans le monde au cours des quarante prochaines années, avec les plus importantes augmentations dans l’utilisation des minéraux et des métaux. Le rapport Global Material Resources Outlook to 2060: Economic drivers and environmental consequences prévoit également que le secteur du recyclage devrait gagner en compétitivité comparativement à l’extraction de matières premières, indiquant que « l’extraction et l’utilisation des matières premières (non transformées) sont beaucoup plus polluantes que les matières secondaires (recyclées) ».

Le rapport est susceptible de devenir une lecture obligatoire pour les leaders des gouvernements, de l’industrie et des organisations de défense des droits partout dans le monde qui cherchent à créer des économies circulaires.

L’industrie s’en soucie aussi

Cette pression anticipée sur les ressources naturelles de la Terre ainsi que les conséquences de la rareté de ressources sur les entreprises font également partie des sujets abordés dans le rapport de 2016 de Tetra Pak intitulé Embracing Value From Natural Capital. Ce rapport donne suite à des études réalisées auparavant en 2015 faisant la promotion de l’élaboration d’un modèle de consommation des ressources utilisant des ressources naturelles qui peuvent être régénérées ou remises à neuf au fil du temps, des ressources provenant de sources gérées de façon responsable.

Tetra Pak a poursuivi ce dialogue au moyen de « Labos d’apprentissage », d’évènements et d’activités avec les consommateurs et les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement des biens de consommation emballés afin d’explorer leur compréhension de l’enjeu. Ces activités se voulaient l’occasion de déterminer les défis et barrières perçus quant à l’adoption, de prendre conscience des retombées positives potentielles de l’utilisation de matériaux renouvelables pour pallier la rareté des matières premières et de contribuer à des stratégies de croissance à long terme.

Les Labos d’apprentissage ont révélé que quatre facteurs importants ont une incidence sur une adoption accrue des matériaux renouvelables au sein de l’industrie : la communication, la complexité, le coût et la demande des consommateurs. Le rapport propose une foule d’idées et d’approches suggérées par des chefs de file de l’industrie et des consommateurs pour tenir compte de ces facteurs et des conséquences potentielles d’une inaction. Vous pouvez en apprendre davantage dans l’article publié par FOOD Navigator en septembre 2016.

Alors que l’OCDE et l’industrie se tournent vers l’avenir, il est encourageant de voir que cette façon de penser en fonction d’une « vision globale » se concrétise. J’espère que nous allons aussi considérer comment nous pouvons contribuer pour nous assurer que le portrait soit encourageant.